Action Contre la Faim à Madagascar met en œuvre un projet de 4 ans financé par l'Union européenne, dont l'objectif principal est de réduire la pauvreté des populations rurales dans 5 communes du district de Bekily et 3 communes du district de Betroka. Le projet connu sous l'abréviation «AFAFI Sud» vise à améliorer la sécurité nutritionnelle des ménages dans 8 communes de la zone d'intervention et à accroître leur résilience aux aléas climatiques. La réalisation de l’étude Link NCA a permis de mieux comprendre les facteurs de risque multi-sectoriels de la sous-nutrition et de renforcer les réponses programmatiques.
Sur 20 facteurs de risque, susceptibles d’avoir l’effet sur l’incidence de la sous-nutrition dans la zone d’étude, quatre (4) facteurs ont été identifiés comme ayant un impact majeur, à savoir le faible accès aux revenus, les faibles capacités de résilience, le faible espacement de naissances/grossesses précoces, répétitives ou non-désirées et l'accessibilité, disponibilité et qualité de l’eau inadequates au niveau de ménage.
Les analyses statistiques entre l'état nutritionnel des enfants et les facteurs de risque dans les ménages ont permis de différencier les mécanismes causaux de la malnutrition aigüe, de la malnutrition chronique et de l'insuffisance pondérale. Les indicateurs relatifs aux sources de revenu des ménages sont fortement représentés dans les trois schémas. Les schémas de la malnutrition aigüe et de la malnutrition chronique présentent aussi une forte évidence relative aux stratégies d’adaptation alors que ces stratégies ne semblent pas avoir une influence réelle sur l’insuffisance pondérale. Dans le secteur de santé, la malnutrition aigüe semble être la plus influencée par l’accès et l’utilisation des services de santé alors que leur importance diminue vis-à-vis la malnutrition chronique et l’insuffisance pondérale. L’état nutritionnel des femmes figure comme un facteur de protection contre la malnutrition aigüe et l’insuffisance pondérale.