La partie sud du pays (régions Androy, Anosy et Atsimo Andrefana) est une zone fréquemment affectée par des pics de crises alimentaires et nutritionnelles cycliques à cause de l’insuffisance pluviométrique chronique, qui entraîne une réduction significative des récoltes.
Les activités menées depuis 2015 par le Ministère de la Santé Publique (MSP), l’Office National de Nutrition (ONN) et l’UNICEF ont permis d’identifier huit communes poches de malnutrition aigüe parmi les districts affectés par la sécheresse. La situation nutritionnelle des enfants dans les huit communes cibles a été jugée médiocre selon la calssification de l’OMS dans les crises avec une prévalence de 7,5% des enfants ayant un PB < 125 mm (proxy-MAG), 6,1% de taux de malnutrition aiguë modérée (MAM) et 1,4% taux de malnutrition aigüe sévère (MAS). Par ailleurs, comme attendu, les enfants dans la tranche d’âge 6 à 23 mois sont les plus touchés (17,4%) comparés aux enfants âgés de 24 à 47 mois (1,8%) et ceux de 48 à 59 mois (0,7%).
Les résultats montrent que les enfants des pêcheurs, des ouvriers agricoles, ceux habitant les endroits éloignés des centres de santé ou ceux élevés par les grands parents car issus d’un mariage non reconnu (Tsy vita fomba) sont les plus exposés au risque de malnutrition.